Histoire de L'Art

The Blind

La préhistoire
L’antiquité
Le Moyen Age
Les temps modernes
Le XIX siècle
L’époque
contemporaine
« The Blind «  est un jeune artiste de Street Art Nantais. Il expose dans le monde entier. Son idée est venue lors d’une discussion avec son collectif de graffeurs. « On se disait que le graff devait être vu par tous, çà m’a fait tilter : Mais les aveugles ? » Défi relevé depuis plus de dix ans ses demi-sphères viennent titiller la vue et le toucher des passants du monde entier, de Moscou à la vallée de la mort en passant par Tchernobyl, Paris ou Nantes, où il réside.
Le concept :
The Blind développe, depuis plusieurs années, un concept artistique novateur qu’est le graffiti pour aveugle, en investissant la ville à l’échelle des murs. Son travail est né de l’envie de rendre visible et lisible le graffiti au plus grand nombre. Il développe alors une vision sociale de l’art, où voyant et non voyant ont mutuellement besoin l’un de l’autre, pour pouvoir accéder à l’œuvre et la comprendre. Son art visuel en trois dimensions prend place sur les monuments et façades d’immeuble; lieux de passage et de grande visibilité.
Démarche artistique :
A travers sa pratique, il cherche à sortir le braille de son format et de sa forme classique, pour lui donner une visibilité à plus grande échelle, passant de celle du doigt à celle de la main. Ce qui prime dans son travail est donc l’interrogation, la curiosité et les questionnements que soulève la vue de ce type de lettrage. Pour comprendre le message inscrit sur le mur, il faut avoir une clef de lecture et cela implique de rechercher le moyen de le déchiffrer, en d’autres termes connaître la logique des six points.

La technique :

Sa technique est caractérisée par le collage de demi-sphères de plâtre sur des marques réalisées au préalable à l’aide d’un pochoir et d’une bombe de peinture, matérialisant l’alphabet braille. Son travail in situ dans la rue prend en compte deux dimensions : le lieu et le message qui se donnent mutuellement du sens.
Ainsi le message inscrit sur le mur est toujours fonction du lieu sur lequel il décide d’apposer son braille. Les messages inscrits sont toujours ironiques et provocateurs.

« Un couple est tombé sur un de mes graffs dans le centre ville de Nantes, et la personne non-voyante a explosé de rire en déchiffrant du bout des doigts :

Ne pas toucher »
10/09/2019 

LE DÉPART DES POILUS, A.HERTER.
Problématique : Comment une œuvre d’art participe-t-elle au travail de mémoire individuel et collectif ?
1/ Carte d’identité :
Le Départ des poilus, août 1914, Albert Herter (1871-1950),
Huile sur toile de 1925. Peinture monumentale. Taille : 12 M X 4,40 M Localisation : GARE DE PARIS-EST, hall de départ Offert par le peintre à la France en 1926. Courant artistique : Ecole américaine, XX° siècle, réalisme figuratif américain.
2/ Biographie / contexte:
Albert Herter (1871-1950), appartient à une dynastie d’artistes décorateurs et créateurs de mobiliers. Sa famille appartient à la riche bourgeoisie new-yorkaise. Il suit des études d’art à New-York puis Paris. Il devient ensuite peintre, illustrateur et décorateur. En 1893 Il épouse Adèle Mc Ginnis , rencontrée à Paris et également étudiante en art. Le Tableau a été réalisé en hommage à son fils Everit lui-même peintre. Il s’était engagé dans l’armée française en 1914 et a été tué en juin 1918, à 24 ans, près de Château-Thierry, dans l’Aisne. C’est donc une œuvre de mémoire dès la conception.
l'annonce de la mort d'Everit Herter dans le New York town.
3/ Description :
Scène de départ des soldats en août 1914 sur le quai d'une gare. Les soldats sont Français (voir uniformes pour la nationalité et la période)
Le tableau se présente comme un frise (format déjà réalisé par l’artiste pour d’autres types d’œuvres)
Dans la partie haute, les soldats dans les wagons ou à leurs portes et aux fenêtres. Certains sont dans la pénombre déjà ailleurs. Il n’y pas de débordement, pas de joie visible. Un élément de patriotisme est visible avec le soldat qui porte un drapeau tricolore. Mais le personnage le plus marquant est au centre les bras en l’air portant un fusil (avec un bouquet de fleur) et son képi alors qu’il est encore en civil. Son enthousiasme est voulu par le peintre qui représente ici son fils, engagé en 1914.
Si l’on regarde le bas de la frise, le quai, on constate que Herter a voulu réunir le père (à gauche avec un bouquet), la mère (à droite avec une robe blanche) et le fils (au centre). Les autres personnages sont es familles, des couples qui se séparent avec une grande émotion: un couple s’enlace, un homme pleure… mais pas de débordement, même les enfants semblent calmes.
Aucune couleur ne domine véritablement dans la construction du tableau sans doute pour maintenir l’équilibre de la scène et ne pas créer de contrastes émotionnels.
4/ Comprendre / Interpréter.
Ce tableau est avant tout une œuvre de mémoire en souvenir du fils du peintre mais aussi de tous les soldats morts durant la Première guerre. C’est la raison pour laquelle Herter l’a offert à la France. L’inauguration a eu lieu en présence du maréchal Joffre et de l’ambassadeur des Etats-Unis. Le choix de placer le tableau dans le hall de départ de la gare de l’est est évident : c’est en effet de ce lieu que partaient de nombreux soldats vers le front.
La vision de la mobilisation est plus proche de la réalité que les quelques images filmées et visibles dans les cinémas à cette époque (propagande). Si le fils du peintre a bien « la fleur au fusil » c’est sans doute le fait de son engagement volontaire qui le porte vers le front, enthousiaste, mais surement totalement inconscient, comme les autres, de ce qui l’attend. Les autres personnages ne sont pas ravis de quitter leurs foyers mais ils sont déterminés, sans peur apparente.
Enfin la présence du père, de la mère et du fils Herter donne une touche religieuse au tableau: la mère semble prier alors que son fils a une position christique. Quant au père, son bouquet est peu en rapport avec un départ de convoi militaire mais plus avec une visite au cimetière.




31/01/2020








11/10/2017
La chambre à coucher à Arles (1ère version) (Huile sur toile, 1888, 72 x 90 cm) de Vincent Van Gogh, musée Van Gogh à Amsterdam XIXè
Résultat de recherche d'images pour "la chambre a coucher de van gogh"

La chambre à coucher de Van Gogh à Arles est une peinture à l'huile sur toile de 72 x 90 cm. Van Gogh réalisera deux autres versions de ce tableau. L'original ayant été abimé lors d’une inondation, son frère Théo lui demanda d'en réaliser une copie avant que l'original ne soit restauré. Van Gogh peindra donc en 1889 la deuxième version de « La chambre à coucher » (sans toutefois chercher à faire une copie exacte du tableau de 1888) actuellement exposée au Art Institute of Chicago, aux Etats-Unis. Encouragé par le résultat, Van Gogh réalisera une troisième version, plus petite (57 x 74 cm), qu'il offrira en cadeau à sa mère. Cette version se trouve au Musée d'Orsay à Paris.
La vie du peintre :
Fils d’un pasteur protestant, il était d’une extrême sensibilité et fut dès l’enfance en proie à des problèmes psychologiques que l’on ne savait pas soigner à cette époque. Instable dans ses études ou ses emplois (tour à tour marchand d’art, prédicateur et évangéliste), tout son intérêt se porte sur le dessin et la peinture. A partir de 1880, il s’y consacre exclusivement. Il part vivre à Paris avec son frère Théo qui possède une galerie d’art. Il y rencontre les jeunes artistes impressionnistes et découvre l’œuvre des japonais Hokusai et Hiroshige. Il est aussi fortement influencé par la peinture réaliste de Millet.
Son style pictural est souvent décrit comme tourmenté (touches de peinture sinueuses, vermiculées, courbes) et il utilise des couleurs franches, vives et lumineuses qui ont une forte valeur symbolique. Il part vivre dans le Sud de la France en 1888. Son travail en plein air et ses recherches sur l’expression des couleurs et de la lumière le rapprochent ainsi du mouvement des Impressionnistes.
En 1890, il quitte le midi pour se rapprocher de son frère à Paris. Il s’installe à Auvers-sur-Oise, auprès du Docteur Gachet, mécène de plusieurs artistes, et se suicide d’un coup de revolver quelques mois plus tard.
Van Gogh a produit plus de 2 000 œuvres dont environ 900 tableaux et 1100 dessins. Il est le chaînon manquant entre l’impressionnisme du XIX° siècle et le fauvisme et l’expressionnisme du XX° siècle.
 Le tableau :
Il réalise cette peinture en octobre 1888, période durant laquelle il attend la venue de Paul Gauguin, qui vient le rejoindre pour travailler avec lui. Mais les deux hommes s'entendent mal : la tension et l’exaltation permanentes qu’impliquent leurs démarches créatrices débouchent sur une crise. Le 24 décembre 1888, à la suite d'une dispute plus violente que les autres, Van Gogh, en proie au délire, tente de tuer son compagnon, puis, pour s’auto-punir, se mutile l'oreille gauche.
Van Gogh prend ici comme sujet sa chambre dans la « maison jaune », une demeure qu’il habite depuis peu et dans laquelle il souhaite créer une communauté d'artistes travaillant ensemble. Il donne à voir une chambre rangée, c’est la première fois qu’il dispose d’un endroit à lui (auparavant il a surtout vécu dans des auberges) et il est décidé à prendre soin de lui. Il n’y a aucun indice qui révèle la présence d’un peintre dans cette chambre. Van Gogh peignait dehors avec frénésie pendant des heures et recherchait la détente, le repos et la paix dans cette chambre.
 Le mobilier est simple et sobre, Van Gogh a peu d’argent et ne possède que l’indispensable : un lit, deux chaises, une table avec une cuvette et une cruche d’eau pour la toilette, une serviette suspendue à un clou, à côté d’un miroir. Les tableaux accrochés aux murs sont de lui : un paysage sur le mur du fond, deux portraits (dont un autoportrait) et deux dessins sur papier. L'objet dominant de la chambre est le lit : solide et simple, il suggère la chaleur, le confort et la sécurité. La plupart des autres objets (les chaises, les coussins et les tableaux) sont représentés par paire. Cette représentation contribue à donner une impression de tranquillité, d'ordre et de calme. Van Gogh est très seul, peut-être aimerait-il rencontrer quelqu’un et fonder une famille, alors il prépare sa chambre pour deux personnes.
 L’aspect tordu et penché des murs n’est pas une maladresse mais la représentation fidèle de l’architecture irrégulière de cette « maison jaune ». Une autre peinture, montrant cette maison depuis l’extérieur, nous permet de comprendre ce détail. Les murs des côtés se rapprochent beaucoup vers le fond, ce qui donne une impression de profondeur exagérée à la pièce et en particulier au lit, qui paraît énorme. C’est la même chose avec les lattes du plancher ou les objets qui indiquent plusieurs points de fuite. Les surfaces de couleur sont plates, sans ombres, ce qui contribue à donner une image un peu inhabituelle de l’espace de cette chambre.
 Lorsqu’il part vivre dans le sud de la France en 1888, à Arles, le soleil de Provence le conduit à utiliser des couleurs plus vives et pures (jaunes, vert, bleu principalement) et à effectuer des touches de peinture tourbillonnantes et courbes. Van Gogh aura vu toute l'importance que peuvent avoir les couleurs dans la peinture moderne. Dans ses tableaux, on peut voir qu'il a mis en place une symbolique des couleurs : Le rouge et le vert représentent les passions humaines, le jaune est plutôt représentatif de l'amour, de la foi, de l’espoir et de la vie, le bleu dégage une impression de paix tandis que le bleu profond évoque l'infini. Enfin, le noir sera un moyen pour Van Gogh de montrer son angoisse.
 Dans une lettre adressée à son frère Théo, Vincent explique ce qui l'incite à peindre une telle oeuvre : il veut exprimer la tranquillité et faire ressortir la simplicité de sa chambre au moyen du symbolisme des couleurs. Pour cela, il décrit : "les murs lilas pâle, le sol d'un rouge rompu et fané, les chaises et lit jaune de chrome, les oreillers et le drap citron vert très pâle, la couverture rouge sang, la table à toilette orangée, la cuvette bleue, la fenêtre verte", affirmant : "J'avais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons divers".
Les œuvres en réseau :
L’IMPRESSIONNISME :
·         Le Déjeuner sur l’herbe, Edouard Manet (1863)
·         La pie, Claude Monet (1869)
·         La gare saint Lazare, Claude Monet (1877)
·         La cathédrale de Rouen, Claude Monet (1894)
·         Bal du Moulin de la Galette, Montmartre, Auguste Renoir (1876)
·         Fin d’arabesque ou Danseuse saluant, Edgar Degas (1876- 1877) •
AUTRES ŒUVRES DE VINCENT VAN GOGH :
·         Les tournesols, Vincent Van Gogh (1888)
·         Autoportrait à l’oreille bandée, Vincent Van Gogh (janvier 1889)
·         Autoportrait à l’oreille coupée, Vincent Van Gogh (1889)
·         La Nuit étoilée, Vincent Van Gogh (juin 1889)
·         Route avec cyprès et ciel étoilé, Vincent Van Gogh (mai 1890)
·         Champ de blé aux corbeaux, Vincent Van Gogh (juillet 1890)

LE NEO – IMPRESSIONNISME (POINTILLISME OU DIVISIONNISME) :
·         Le cirque, Georges Seurat (1891)




A LA MANIÈRE DE :

Résultat de recherche d'images pour "la chambre a coucher de van gogh"

Résultat de recherche d'images pour "la chambre a coucher de van gogh"




   23/03/2020

Street art pour aveugles
The Blind

La préhistoire
L’antiquité
Le Moyen Age
Les temps modernes
Le XIX siècle
L’époque
contemporaine

« The Blind «  est un jeune artiste de Street Art Nantais. Il expose dans le monde entier. Son idée est venue lors d’une discussion avec son collectif de graffeurs. « On se disait que le graff devait être vu par tous, çà m’a fait tilter : Mais les aveugles ? » Défi relevé depuis plus de dix ans ses demi-sphères viennent titiller la vue et le toucher des passants du monde entier, de Moscou à la vallée de la mort en passant par Tchernobyl, Paris ou Nantes, où il réside.
Le concept :
The Blind développe, depuis plusieurs années, un concept artistique novateur qu’est le graffiti pour aveugle, en investissant la ville à l’échelle des murs. Son travail est né de l’envie de rendre visible et lisible le graffiti au plus grand nombre. Il développe alors une vision sociale de l’art, où voyant et non voyant ont mutuellement besoin l’un de l’autre, pour pouvoir accéder à l’œuvre et la comprendre. Son art visuel en trois dimensions prend place sur les monuments et façades d’immeuble; lieux de passage et de grande visibilité.
Démarche artistique :
A travers sa pratique, il cherche à sortir le braille de son format et de sa forme classique, pour lui donner une visibilité à plus grande échelle, passant de celle du doigt à celle de la main. Ce qui prime dans son travail est donc l’interrogation, la curiosité et les questionnements que soulève la vue de ce type de lettrage. Pour comprendre le message inscrit sur le mur, il faut avoir une clef de lecture et cela implique de rechercher le moyen de le déchiffrer, en d’autres termes connaître la logique des six points.

La technique :
https://theblindtavu.files.wordpress.com/2010/12/circuler-ya-rien-a-voir-douel-belgik-2009.jpg?w=700
"Circulez y'a rien à voir" - Douel - Belgique - 2009
Sa technique est caractérisée par le collage de demi-sphères de plâtre sur des marques réalisées au préalable à l’aide d’un pochoir et d’une bombe de peinture, matérialisant l’alphabet braille. Son travail in situ dans la rue prend en compte deux dimensions : le lieu et le message qui se donnent mutuellement du sens.
Ainsi le message inscrit sur le mur est toujours fonction du lieu sur lequel il décide d’apposer son braille. Les messages inscrits sont toujours ironiques et provocateurs.
https://theblindtavu.files.wordpress.com/2010/12/vu-et-revu-trocadc3a9ro.jpg?w=700
"Vu et revu" - Trocadéro - Paris – 2006
« Un couple est tombé sur un de mes graffs dans le centre ville de Nantes, et la personne non-voyante a explosé de rire en déchiffrant du bout des doigts :

Ne pas toucher »
                                20/09/2017
Marie Curie dans son laboratoire


1826 ou 1827 : La première photographie est née : On la doit au Français Joseph Nicéphore Niépce, un inventeur de Chalon-sur-Saône. La date conventionnelle de l'invention de la photographie est 1839, c'est la date de la présentation par Arago à l'Académie des sciences de l'« invention » de Daguerre, le daguerréotype qui est en fait une amélioration de l'invention de Niépce.
 
C’est en 1912, que Marie Curie sera photographiée dans son laboratoire 36, quai de Béthune à Paris. L’auteur de la photo est Henri Manuel.
 Henri Manuel est un photographe portraitiste français créateur avec son frère Gaston du studio Manuel Frères.
C’est En 1900, qu’il ouvre un studio spécialisé dans le portrait des personnalités des mondes politiques et artistiques1avec son frère Gaston.
De la Première Guerre mondiale jusqu'en 1944, il fait des reportages en tant que photographe officiel du gouvernement.
Pierre Curie — son époux — et Marie Curie reçoivent une moitié du prix Nobel de physique de 1903 (l'autre moitié est remise à Henri Becquerel) pour leurs recherches sur les radiations. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium.
Scientifique d'exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel, et à ce jour la seule femme à en avoir reçu deux. Elle reste à ce jour la seule lauréate à avoir été récompensée dans deux domaines scientifiques distincts (par la suite, et en dehors strictement des sciencesLinus Pauling obtint le prix Nobel de chimie en 1954 et le prix Nobel de la paix en 1962).
Elle est également la première femme lauréate en 1903, avec son mari, de la médaille Davy pour ses travaux sur le radium.
Marie et Pierre Curie sont enterrés au Panthéon à Paris. Sur le fronton de ce bâtiment une devise est écrite:

« Aux grands hommes la Patrie reconnaissante. »


13/09/2017 

LE DÉPART DES POILUS, A.HERTER.
Résultat de recherche d'images pour "le départ des poilus albert herter"
Rédigé par Béziau L. et publié depuis Overblog
Problématique : Comment une œuvre d’art participe-t-elle au travail de mémoire individuel et collectif ?
1/ Carte d’identité :
Le Départ des poilus, août 1914, Albert Herter (1871-1950),
Huile sur toile de 1925. Peinture monumentale. Taille : 12 M X 4,40 M Localisation : GARE DE PARIS-EST, hall de départ Offert par le peintre à la France en 1926. Courant artistique : Ecole américaine, XX° siècle, réalisme figuratif américain.
2/ Biographie / contexte:
Albert Herter (1871-1950), appartient à une dynastie d’artistes décorateurs et créateurs de mobiliers. Sa famille appartient à la riche bourgeoisie new-yorkaise. Il suit des études d’art à New-York puis Paris. Il devient ensuite peintre, illustrateur et décorateur. En 1893 Il épouse Adèle Mc Ginnis , rencontrée à Paris et également étudiante en art. Le Tableau a été réalisé en hommage à son fils Everit lui-même peintre. Il s’était engagé dans l’armée française en 1914 et a été tué en juin 1918, à 24 ans, près de Château-Thierry, dans l’Aisne. C’est donc une œuvre de mémoire dès la conception.
l'annonce de la mort d'Everit Herter dans le New York town.
3/ Description :
Scène de départ des soldats en août 1914 sur le quai d'une gare. Les soldats sont Français (voir uniformes pour la nationalité et la période)
Le tableau se présente comme un frise (format déjà réalisé par l’artiste pour d’autres types d’œuvres)
Dans la partie haute, les soldats dans les wagons ou à leurs portes et aux fenêtres. Certains sont dans la pénombre déjà ailleurs. Il n’y pas de débordement, pas de joie visible. Un élément de patriotisme est visible avec le soldat qui porte un drapeau tricolore. Mais le personnage le plus marquant est au centre les bras en l’air portant un fusil (avec un bouquet de fleur) et son képi alors qu’il est encore en civil. Son enthousiasme est voulu par le peintre qui représente ici son fils, engagé en 1914.
Si l’on regarde le bas de la frise, le quai, on constate que Herter a voulu réunir le père (à gauche avec un bouquet), la mère (à droite avec une robe blanche) et le fils (au centre). Les autres personnages sont es familles, des couples qui se séparent avec une grande émotion: un couple s’enlace, un homme pleure… mais pas de débordement, même les enfants semblent calmes.
Aucune couleur ne domine véritablement dans la construction du tableau sans doute pour maintenir l’équilibre de la scène et ne pas créer de contrastes émotionnels.
4/ Comprendre / Interpréter.
Ce tableau est avant tout une œuvre de mémoire en souvenir du fils du peintre mais aussi de tous les soldats morts durant la Première guerre. C’est la raison pour laquelle Herter l’a offert à la France. L’inauguration a eu lieu en présence du maréchal Joffre et de l’ambassadeur des Etats-Unis. Le choix de placer le tableau dans le hall de départ de la gare de l’est est évident : c’est en effet de ce lieu que partaient de nombreux soldats vers le front.
La vision de la mobilisation est plus proche de la réalité que les quelques images filmées et visibles dans les cinémas à cette époque (propagande). Si le fils du peintre a bien « la fleur au fusil » c’est sans doute le fait de son engagement volontaire qui le porte vers le front, enthousiaste, mais surement totalement inconscient, comme les autres, de ce qui l’attend. Les autres personnages ne sont pas ravis de quitter leurs foyers mais ils sont déterminés, sans peur apparente.
Enfin la présence du père, de la mère et du fils Herter donne une touche religieuse au tableau: la mère semble prier alors que son fils a une position christique. Quant au père, son bouquet est peu en rapport avec un départ de convoi militaire mais plus avec une visite au cimetière.
Résultat de recherche d'images pour "le départ des poilus albert herter"



06/09/2017 
Histoire de l'art GIACOMETTI  1/3
histoire de l'art GIACOMETTI 2/3
histoire de l'art GIACOMETTI 3/3




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire